La station d’épuration Jean-R.-Marcotte, la plus grande au monde en termes de capacité hydraulique (débit maximum: 94 m³/s soit 8 122 000 m³/d), joue un rôle crucial dans le traitement des eaux usées de la Ville de Montréal. Mise en service en 1984, cette station faisait face à des défis croissants, notamment le vieillissement de ses incinérateurs et de nouvelles obligations règlementaires. Ces enjeux ont conduit la Ville à envisager des solutions innovantes pour moderniser et optimiser le traitement des boues et des eaux usées, tout en respectant les nouvelles normes environnementales. Ce projet ambitieux visait à renforcer l’efficacité et la durabilité des installations tout en répondant aux besoins de la collectivité.

Artelia a été mandaté pour mener des études de faisabilité concernant le remplacement des incinérateurs existants et l’implantation d’un traitement secondaire pour la station Jean-R.-Marcotte. Nous avons évalué différentes technologies et proposé des scénarios adaptés aux contraintes spécifiques de la station, comme l’espace limité et la variabilité des débits. En étudiant des solutions hybrides, nous avons recommandé une combinaison d’incinération et de digestion anaérobie, ainsi qu’un séchage thermique. Par ailleurs, nous avons analysé l’ajout d’un traitement secondaire, en étudiant des technologies telles que la biofiltration et les réacteurs biologiques à garnissage en suspension (RBGS), afin d’atteindre les objectifs de déphosphatation et de réduction de l’azote. Grâce à notre expertise, nous avons proposé une conception préliminaire des équipements et une estimation détaillée des coûts, tout en assurant une gestion optimale des risques et des coûts d’opération pour garantir l’efficacité du projet à long terme.